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Conférence : COP 21 à COP 22

Mardi 31 mai 2016 - L’Institut CDG et l’Institut CDC pour la Recherche ont organisé une conférence, sous le thème : «COP21 à COP22».

Cette conférence a été marquée par la participation de Pierre Ducret, Contrôleur général et Conseiller Climat du groupe Caisse des Dépôts et président d’I4CE, Institut pour l’Economie du Climat, d’Helena Charrier, directeur de projets Investissement Responsable à la Caisse des Dépôts et de Franck Hovorka, directeur de projet au département pilotage stratégique à la Caisse des Dépôts

En préambule, Pierre Ducret a souligné les caractères révolutionnaire et universel de l’Accord de Paris sur le climat, signé en 2015, à travers lequel tous les pays du monde se sont engagés, selon leurs moyens, leur contexte et leur niveau de développement, à converger vers les trois objectifs majeurs de l’Accord :

  • Contenir l’élévation de la température moyenne de la planète en dessous de +2°C
  • renforcer les capacités d’adaptation aux effets néfastes des changements climatiques
  • rendre les flux financiers compatibles avec une évolution vers un développement à faible émission de gaz à effet de serre

La poursuite de ces objectifs pose à la communauté internationale un défi systémique important, à savoir le basculement de l’usage des énergies fossiles vers les énergies renouvelables. C’est dans ce contexte que les flux financiers internationaux (notamment des pays développés vers les pays moins avancés) doivent être alignés vers l’objectif «zero net emissions» (faibles émissions de carbone compensées par des technologies à émissions négatives).

Sur la question des flux financiers, Helana Charrier a mis en exergue un second argument justifiant la mobilisation du secteur financier: les risques (leviers de contagion entre changement climatique et performances des institutions financières) qui pèsent sur les portefeuilles de crédit et investissement :

  • les risques physiques directs, liés à l’augmentation de la fréquence et de l’ampleur des événements climatiques extrêmes
  • les risques juridiques, liés aux demandes de compensation et intérêt de la part de ceux qui subissent des dommages dus au changement climatique
  • les risques de chocs macroéconomiques liés à la transition entre une économie très carbonée et des économies bas carbone

Pour conclure cette rencontre, Franck Hovorka a axé son propos sur l’impact positif de l’intégration de la performance environnementale dans le cadre urbain. Le constat de départ est que les grandes villes, a contrario des villes moyennes et petites, ont une plus grande productivité de l’énergie car elles intègrent rapidement les économies d’échelle et d’agglomération. Les différences s’expriment, également, en terme de «comportement énergétique» : En phase de croissance, les villes moyennes et petites ont une élasticité énergétique jusqu’à 12 fois supérieures aux grandes villes. Leur consommation énergétique a donc tendance à augmenter beaucoup plus vite qu’elles ne grandissent. Les villes moyennes et petites appellent donc une attention particulière et des stratégies différenciées en fonction de leur taille.

Ainsi, la réussite des projets urbains de demain dépendra fortement de la capacité de l’ensemble des acteurs /parties prenantes à travailler et élaborer ces projets de manière coordonnée et intégré (bâtiment, transport et énergie). Le prochain défi sera, aussi, de réussir la traduction de ces performances immobilière et urbaine en information financière pertinente à destination du marché et des investisseurs.